Le Puits du Bourg

...la section de Commune se prétend en droit d’espérer, consentant à se charger de faire construire à ses frais, sur la place publique du bourg, un puits couvert avec pompe pour l’usage des habitants

24 Septembre 1852

“Aujourd’hui, vingt quatre septembre mille huit cent cinquante deux, le Conseil Municipal, réuni en vertu de l’autorisation de Monsieur le Préfet après délibération ci-après, à la suite de l’exposé suivant fait par un de ses membres.

Le membre dit au Conseil, que depuis plusieurs années la fontaine où les habitants du bourg de Trélissac ont l’habitude d’aller puiser l’eau donnait lieu à des réclamations de la part des habitants, tant que de la part de Monsieur MAGNE. Les réparations ayant été faites à plusieurs reprises sans résultat, soit par Monsieur MAGNE, soit par la Commune. De nouvelles réparations sont continuellement demandées, et comme il ne s’agit que de l’intérêt d’une très faible section de la  Commune, le Conseil Municipal s’est vu dans l’obligation de les refuser, avec d’autant plus de raison que d’une part la proximité de la rivière donne toute facilité pour les lessives et l’abreuvage des bestiaux, et que d’autre part la sécheresse ou les inondations rendent l’usage de cette fontaine impossible pendant une partie de l’année.

Ce membre pense qu’il y aurait un moyen de tout concilier, si Monsieur MAGNE consentait, en échange du chemin de servitude qui conduit à cette fontaine et de l’affranchissement de la prise d’eau que la section de Commune se prétend en droit d’espérer, consentant à se charger de faire construire à ses frais, sur la place publique du bourg, un puits couvert avec pompe pour l’usage des habitants et de la maison, ce membre propose en conséquence au Conseil d’autoriser Monsieur le Maire à traiter avec Monsieur MAGNE dans les conditions ci-dessus indiquées, bien entendu que l’entretien ne sera pas à sa charge.

Sur quoi le Conseil Municipal, considérant l’avantage incontestable qui résulterait pour les habitants d’un pareil arrangement pourvu toutefois qu’un bac destiné à l’abreuvage des bestiaux soit établi près du puits, autorise Monsieur le Maire à faire ces propositions à Monsieur MAGNE et lui donne plein pouvoir pour en faire l’objet d’un traité, qui deviendra définitif par l’adhésion de ce dernier, Monsieur le Maire est autorisé à déterminer d’accord avec Monsieur MAGNE l’emplacement du s.”

Fait et délibéré à Trélissac les jours mois et an ci-dessus.